Intégration fiscale : principes et intérêt

Impôt sur les sociétés
Fiche pratique

L’intégration fiscale est un dispositif purement fiscal qui ne doit pas être confondu avec les notions de groupe d’entreprises et de consolidation. Il consiste à imposer un seul et unique résultat pour le compte de plusieurs sociétés qui appartiennent au même groupe.

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Périmètre du groupe d’intégration fiscale

Un groupe d’intégration fiscale est chapeauté  par une société mère qui détient une ou plusieurs filiales, les sociétés filles, qui adhérent sur option au régime. Seul le résultat d’ensemble de la société mère sera imposé par l’administration fiscale par une liasse fiscale distincte. Toutefois, ce régime ne dispense pas les sociétés filles de déposer leur liasse fiscale y compris le calcul du résultat imposable propre. D’autres formulaires sont en effet ajoutés (2058-A-bis, 2058-B-bis, 2058-ER, 2058-FC).

Pour se faire, les sociétés doivent respecter les conditions suivantes :

  • être toutes soumises à l’impôt sur les sociétés au régime normal en France
  • avoir une date de clôture identique
  • être détenues directement ou non au minimum à 95% des parts par la société mère
  • la société mère ne doit pas être détenue à 95% ou plus par une autre société ayant son siège social en France et passible de l’IS (être détenue par une société étrangère n’est donc pas un frein).

La société mère doit notifier l’option au régime par courrier simple au SIE (service des impôts aux entreprises) de rattachement dans le délai de dépôt de la liasse de l’exercice précédent l’exercice d’application souhaitée. L’option est valable 5 ans et est renouvelable par tacite reconduction sans limitation de durée.

Un contrat dit convention peut être formé entre les membres. Celui-ci régit le fonctionnement de l’intégration, telle la répartition de l’économie d’impôt (gardée par la mère ou redistribuée aux membres) et organise la sortie des membres (notamment en cas de restitution des déficits fiscaux absorbés par la société mère).

Sortie du groupe d’intégration fiscale

Le périmètre d’intégration est révisé chaque exercice, la sortie d’un membre est à communiquer au SIE par un formulaire prévu dans la liasse fiscale.

La sortie d’une fille est automatique si :

  • La détention devient inférieure à 95% (prendre garde aux augmentations de capital au profit de minoritaires)
  • La date de clôture est modifiée.

Avantages et inconvénients

Ce régime permet principalement de compenser les pertes de sociétés par les profits d’autres au sens du résultat fiscal imposable. Ce constat correspond au schéma typique d’une société holding non animatrice (sans personnel ni chiffre d’affaires) qui rachète une société par emprunt. La première génère un déficit chronique (elle constate seulement des charges d’intérêts, les dividendes remontés sont imposés à la quote-part de 1%) compensé par le bénéfice de la filiale rachetée.

Il permettait jusqu’avant 2019 de supprimer l’imposition de la quote-part de frais et charges (5%) afférente aux dividendes répondant au régime mère-fille ainsi que de neutraliser la taxation de la plus-value à long terme (quote-part de 12%) sur la cession de titres de participation.

Au niveau des contraintes, il faut souligner la perte du bénéfice de l’imposition au taux réduit chez les filiales (IS à 15%). En effet, seul le résultat global (donc chez la mère) peut bénéficier de ce taux réduit sous conditions.

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