Futur périmètre du crédit d’impôt lié à l’emploi d’un salarié à domicile
Dans le cadre de la préparation du budget 2026, la ministre a annoncé que le gouvernement devait réaliser 40 milliards d’euros d’économies. Cependant, elle a tenu à rassurer sur le maintien de deux crédits d’impôt majeurs : ceux liés à la garde d’enfants et à l’accompagnement des personnes âgées. « Ces deux sujets sont utiles, ils sont efficaces. Il n’y aura pas de changement », a-t-elle affirmé, tout en laissant la porte ouverte à une réflexion sur les autres crédits d’impôt liés aux services à la personne.
La ministre a également souligné l’importance de trouver le bon équilibre entre la lutte contre le travail au noir et le bon usage de l’argent public. Elle a indiqué que 26 métiers de services à la personne bénéficient actuellement d’un crédit d’impôt de 50 % sur les dépenses engagées, mais a laissé entendre que d’autres dispositifs pourraient être remis en question.
MaPrimeRénov’ : suspension temporaire pour lutter contre la fraude
La ministre a confirmé la suspension temporaire du dispositif MaPrimeRénov’ pendant l’été 2025. Cette pause vise à permettre l’identification et l’exclusion des dossiers frauduleux, tout en assurant le paiement des demandes régulières déposées avant la fin du mois de juin. Le guichet rouvrira le 15 septembre 2025, avec pour objectif de réserver l’intégralité des fonds aux « personnes honnêtes ». Les dossiers de rénovation des copropriétés ne sont pas concernés par cette fermeture, tandis que les aides MaPrimeAdapt’ restent accessibles sans restriction.
Amélie de Montchalin a insisté sur la nécessité de cette politique publique, tout en dénonçant la « fraude massive » qui compromet son efficacité. Elle a rappelé que « tous les dossiers des honnêtes gens » seraient payés durant l’été, alors que les dossiers frauduleux seraient exclus du dispositif.
Réduction du nombre de fonctionnaires et modernisation de l’administration
Amélie de Montchalin a réaffirmé sa volonté de réduire le nombre de fonctionnaires, tout en améliorant leur rémunération. Elle a cité en exemple la réforme de l’administration fiscale, qui a permis de réduire de 25 % le nombre d’agents en dix ans, grâce à la dématérialisation et à la modernisation des services. « Nous voulons moins de fonctionnaires, mais mieux payés », a-t-elle déclaré, soulignant la nécessité de prendre des « décisions historiques » pour redresser les finances publiques.