Les propositions fiscales du Conseil des prélèvements obligatoires

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Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises

Le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) a publié le 22 septembre un rapport intitulé « Tracer un cadre fiscal et social pluriannuel pour l’industrie française ». Cette instance qui dépend de la Cour des comptes préconise un maintien des baisses d’impôt dans le temps ainsi que certains ajustements telles la suppression de la C3S et la réduction de certaines niches fiscales.

Les propositions fiscales du Conseil des prélèvements obligatoires
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Des allègements à consolider

Le CPO rappelle que l’industrie française demeure soumise à une grande diversité d’impôts : cotisations sociales, impôts sur la production (CVAE et C3S – contribution sociale de solidarité des sociétés) et impôt sur les sociétés (IS), pesant pour 91 milliards € en 2023. Les baisses précédentes du taux d’IS dont le taux réel est passé de  23,2 % à 17,5 % entre 2016 et 2022, ainsi que les réductions des impôts de production et cotisations sociales, ont soutenu la compétitivité industrielle.

Toutefois le conseil note que l’impact a été limité par la création en 2025 d’une contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises, que le CPO propose de supprimer dès que possible, tout en pérennisant le taux normal de l’IS à 25 %.

Cibler les impôts et rationaliser les dispositifs

Le Conseil invite dans son rapport à approfondir la réduction des impôts de production, en privilégiant la suppression de la C3S plutôt que celle de la CVAE prévue pour 2030. La C3S est particulièrement pénalisante pour l’investissement industriel puisqu’elle est assise sur le chiffre d’affaires. Les auteurs du rapport conseillent de financer le coût de cette abrogation par la remise en cause des exonérations sur les heures supplémentaires, peu utiles à l’industrie.

Le CPO conseille également de rationaliser des dépenses fiscales, avec le resserrement du crédit d’impôt recherche en le calculant et le plafonnant au niveau du groupe puis en réduisant l’impact des régimes zonés (ZFRR notamment).

Stabilité et visibilité fiscale

Enfin, le CPO réclame l’inscription de ces orientations dans un cadre pluriannuel, via la loi de programmation des finances publiques, afin d’offrir stabilité et prévisibilité aux entreprises industrielles. Cette visibilité fiscale est jugée essentielle pour conforter l’investissement productif sur le territoire national.

Source : https://www.ccomptes.fr/fr/publications/tracer-un-cadre-fiscal-et-social-pluriannuel-pour-lindustrie-francaise