Prélèvements obligatoires : la France championne d’Europe en 2017

Actualité
Union européenne

Prélèvements obligatoires : la France championne d’Europe en 2017
Publié le
Télécharger en PDF

Cet article a été publié il y a 5 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.

Comme en 2016, la France occupe la première place de l’Union européenne en termes de taux de prélèvements obligatoires en pourcentage du PIB.

48,4% de prélèvements obligatoires

La France arrive en nouveau en tête des pays de l’Union européenne, en termes de poids des cotisations sociales et des impôts, rapportés au montant du PIB. Avec un taux 48,4% la France est sur la plus haute marche du podium devant la Belgique (47,3%) et le Danemark (46,5%) qui « perd » une place au classement.

L’Irlande reste le pays d’UE où ce taux est le plus faible (23,5%).

Ces informations sont issues d’Eurostat (communiqué de presse du 28 novembre 2018), l’office statistique de l’Union européenne. Le taux moyen de prélèvement obligatoire dans l’Union européenne est en hausse. Il est passé de 39,9 en 2016 à 40,2% en 2017. 15 États membres ont vu leur taux augmenté. La principale hausse a été observée à Chypre (32,9% en 2016, 34% en 2017). La baisse la plus importante a été constatée en Hongrie (39,3% en 2016, 38,4% en 2017).

La France et les cotisations sociales

À nouveau, la France doit cette première place au poids des cotisations sociales nettes prélevées (18,8% contre une moyenne de 13,3% en UE). Le second est loin sur ce sujet. Il s’agit de l’Allemagne avec un taux de 16,7%.

Ce taux pourrait diminuer en 2018 pour la France compte tenu des mesures de réductions de cotisations sociales adoptées en janvier et en octobre 2018. En 2019, ce mouvement baissier devrait être accentué avec la transformation du CICE en réduction de cotisations patronales et avec l’exonération des heures supplémentaires à compter du mois de septembre.

Les choix des États sur les différents prélèvements varient beaucoup d’un État à un autre. Le Danemark par exemple a fait le choix de fixer des cotisations sociales à un niveau très faible (0,9% contre une moyenne de 13,3% en UE), mais d’un taux d’impôt sur le revenu et sur le patrimoine important, le plus élevé de l’UE (29,7% contre 12,8% en France et une moyenne de 13,1% en Union européenne). La Suède a fait un choix assez proche du Danemark, mais en privilégiant les impôts sur la production et les importations (22,7%, le plus élevé d’UE, contre 16,4% en France et une moyenne de 13,6% en UE).

Recettes totales provenant des impôts et cotisations sociales

Pays

2017

2016

1

France

48,4

47,7

2

Belgique

47,3

46,7

3

Danemark

46,5

46,8

4

Suède

44,9

44,8

5

Finlande

43,4

44,2

6

Italie

42,4

42,5

7

Autriche

42,4

42,6

8

Grèce

41,8

41,9

9

Allemagne

40,5

40,2

10

Luxembourg

40,3

39,4

11

Pays-Bas

39,2

38,9

12

Hongrie

38,4

39,3

13

Croatie

37,8

37,8

14

Portugal

36,9

36,6

15

Slovénie

36,8

37

16

République tchèque

35,4

34,8

17

Royaume-Uni

35,4

34,9

18

Pologne

35,1

34,5

19

Espagne

34,5

34,1

20

Chypre

34

32,9

21

Malte

33,4

32,6

22

Slovaquie

33,2

32,4

23

Estonie

33

33,8

24

Lettonie

31,4

31,4

25

Lituanie

29,8

30

26

Bulgarie

29,5

29

27

Roumanie

25,8

26,5

28

Irlande

23,5

24

Moyenne UE

40,2

39,9


Source : Eurostat, communiqué de presse du 28 novembre 2018