Publié le
Télécharger en PDF

Cet article a été publié il y a 10 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.

Ce jeudi 10 octobre a offert un nouveau rebondissement pour le péage transit poids lourd (ex-écotaxe). La ministre de l'écologie, Ségolène Royale a annoncé le report sine die de cette taxe.

Une taxe déjà réformée et reportée plusieurs fois

Le péage de transit poids lourds devait être mis en place à compter du 1er janvier 2015. Le secrétaire d'Etat aux transports avait annoncé ce vendredi 26 septembre, le report de l'entrée en vigueur du péage de transit poids lourds aux premiers mois de 2015, le temps de mener à leur terme les expérimentations nécessaires.

Ce nouveau péage était sensé remplacer l'écotaxe. Cette dernière devait initialement être mise en place le 1er octobre 2013. Elle avait ensuite été reportée au 1er janvier 2014 puis supprimée compte tenu de l'importance de la révolte des "bonnets rouges".

Afin de rendre plus soutenable et acceptable cette taxe, son application territoriale avait fortement été réduite par rapport à la version initiale. Seuls devaient être concernés par le péage de transit poids lourds, les principaux axes routiers français soit environ 4.000 kilomètres, contre 15.000 prévus par l'écotaxe.

Nouvelle suspension sine die

En réponse à l'hostilité des professionnels du transport, du développement durable et de l'énergie, Ségolène Royal, la ministre de l'écologie a annoncé ce jeudi la suspension sine die  du péage sur le transit poids lourds. Une décision soutenue par Manuel Valls :

 C’est une décision sage car le dispositif était devenu incompréhensible. La ministre a eu raison .

Malgré l'abandon de l'éco-taxe dans sa version initiale et l'adoption d'un péage de transit couvrant moins de territoire, les fédérations de transport routier avait prévenu de leur intention de mettre en place des blocages de routes à partir de lundi. Ces blocages sont devenus inutiles.

A la recherche de nouvelles solutions

Une décision qui vient alourdir le déficit de la France compte tenu du manque à gagner et des pénalités qui seront dues à la société Ecomouv. Le Gouvernement a ainsi annoncé la mise en place prochaine d'un groupe de travail dont le rôle sera de trouver une solution de remplacement à cette taxe tout en permettant aux entreprises de transport routier de préserver leurs emplois.


Ségolène Royale a évoqué en conséquence, comme axe de réflexion, la possibilité de faire supporter une taxe par les sociétés d'autoroute.

Extrait discours de Ségolène Royale du 9 octobre 2014

Ma priorité reste le prélèvement du profit des autoroutes [...] Sur 100 euros de péage payés par l’usager, 22 sont du profit net pour les sociétés d’autoroute [...] qui ont permis la redistribution de 15 milliards de dividendes depuis la privatisation.