Une année blanche
L'expression "année blanche" s'impose pour 2026 : non seulement les principales prestations sociales et le montant des retraites resteraient inchangés, mais le barème de l'impôt sur le revenu (IR) ne serait pas revalorisé. D'ordinaire, la loi de finances relevait chaque année ce barème en fonction de l'inflation pour éviter une hausse artificielle de l'impôt liée à l’augmentation des salaires. Pour 2025, le barème de l’IR a ainsi été revalorisé de 1,8 %, reflétant l’inflation réelle de l’année précédente, selon l'INSEE.
Barème de l'IR 2025 (revenus 2024) :
Tranche de revenus | Taux d’imposition |
Jusqu’à 11 497 € | 0 % |
11 498 € à 29 315 € | 11 % |
29 316 € à 83 823 € | 30 % |
83 824 € à 180 294 € | 41 % |
Au-delà de 180 294 € | 45 % |
Le gel du barème signifie que, face à la hausse mécanique des salaires et de l’inflation prévue autour de 1,8 % en 2025, beaucoup de ménages verront leur impôt augmenter : certains deviendront même imposables sans gain de pouvoir d’achat. Cette mesure pourrait rapporter plus d’un milliard d’euros à l’État.
Réforme de l’abattement retraite
Jusqu’à présent, les retraités bénéficient d’un abattement de 10 % sur leurs pensions déclarées (plafonné à 4.321 € par foyer en 2025). François Bayrou a annoncé la transformation de cet abattement en un forfait unique de 2.000 € par foyer, réduisant l’avantage fiscal pour de nombreux retraités dont les plus aisés et participant ainsi à l’effort collectif pour le redressement des finances.
Enfin, une « contribution exceptionnelle » frappant les ménages les plus aisés a été annoncée, sans détail définitif à ce stade. Il pourrait s’agir d’un retour de l’impôt de solidarité sur la fortune.