Sébastien Lecornu renonce à la suppression de 2 jours fériés

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En écho à la grogne populaire et aux critiques des partenaires sociaux, Sébastien Lecornu, nouveau Premier ministre, a affirmé durant le weekend auprès de la presse régionale qu'il renonçait à la suppression de deux jours fériés initialement annoncée par François Bayrou le 15 juillet. Son discours a marqué une inflexion, tant sur le fond que sur la méthode, affichant une volonté de dialogue et d'apaisement au sein du gouvernement.

Sébastien Lecornu renonce à la suppression de 2 jours fériés
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Pas de remise en cause des jours fériés

«J'ai décidé de retirer la suppression de deux jours fériés», a déclaré Sébastien Lecornu, précisant : «Je souhaite que l’on épargne celles et ceux qui travaillent». S'éloignant de la voie tracée par son prédécesseur, le Premier ministre désigné ce 9 septembre souligne que les efforts budgétaires exigés par la conjoncture devront désormais être fondés sur une «concertation rapide avec les partenaires sociaux», et non sur des mesures brutales. 

Il insiste sur sa volonté de «travailler avec les oppositions» et de garantir «une démocratie sociale et parlementaire».

Un changement de méthode

Interrogé sur les alternatives financières, Sébastien Lecornu reconnait que «retirer la suppression des jours fériés exigera de trouver d'autres sources de financement», tout en affirmant sa détermination à «ouvrir le dialogue et bâtir des compromis solides». 

Cette méthode, résolument tournée vers la discussion, la négociation, tranche avec la posture antérieure et amorce une «rupture» revendiquée dans la conduite de l’action gouvernementale. 

Le nouveau Premier ministre a notamment remis au centre la notion de parlementarisme : "Notre démocratie n'a jamais été aussi parlementaire. Il faut en tirer des conclusions. Une partie des responsables politiques, y compris ceux qui seront au gouvernement, vont devoir complètement réinventer la manière de travailler avec les parlementaires". Il a ainsi précisé vouloir ouvrir dès la semaine prochaine des consultations en vue de présenter « un grand acte de décentralisation, de clarification et de liberté locale au Parlement ».

Dégradation de la note et effort budgétaire flou

L’agence de notation Fitch a abaissé vendredi 12 septembre la note de la France, en raison notamment de l’instabilité politique et des incertitudes liées à la trajectoire de ses finances publiques. Face à cette décision, le Premier ministre a réaffirmé sa volonté de maintenir un effort de redressement budgétaire, tout en évitant de préciser l’ampleur exacte de cet effort à venir.

Pour rappel, l’ancien Premier ministre François Bayrou avait fixé un objectif de 44 milliards € d’économies en 2026, tandis que le contre-budget présenté par le Parti socialiste proposait une trajectoire différente, à hauteur de 22 milliards €.

En revanche, le Premier ministre a clairement exclu de relancer le conclave sur les retraites, renvoyant le débat à la prochaine présidentielle.