Un signal vers la gauche parlementaire
La baisse de la taxation du travail annoncée par le Premier ministre aujourd’hui reste floue. Elle pourrait passer par un allègement de la CSG pour les revenus modestes ou par un geste ciblé sur la première tranche de l’impôt sur le revenu. L’annonce répond à une demande du Parti socialiste (PS), dont le soutien apparait indispensable pour éviter une motion de censure lors de l’examen prochain du budget.
La taxe Zucman en retrait, mais la question des patrimoines demeure
Le PS a d’ores et déjà assoupli sa position en affirmant que la mise en place de la « taxe Zucman » ne constituerait plus un préalable incontournable à un accord. Toutefois, la question de la contribution des hauts patrimoines reste entière après l’abandon de cette piste ou d’un retour d’un ISF (annonce du Premier ministre vendredi dernier). Une délégation socialiste sera reçue à Matignon vendredi. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a rappelé qu’il attendait d’ici là la copie complète sur le prochain budget présenté par le gouvernement. On rappellera en outre que le Parlement aura plus qu’un rôle a joué lors de l’examen du prochain projet de loi de finances, l’objectif du Premier ministre étant d’éviter l’utilisation de l’article 49-3.
Entre allègements et économies publiques
Sébastien Lecornu a par ailleurs rappelé qu’il n’était pas opposé à un relèvement de certaines impositions, mais à condition qu’il s’accompagne d’une baisse significative des dépenses de l’État. Le Premier ministre a fixé un objectif de réduction d’au moins 6 milliards €, sans pour autant détailler les champs d’économies envisagés. La semaine s’annonce décisive entre le rendez-vous avec le PS ce vendredi et l’annonce du gouvernement qui devrait intervenir pour la fin de semaine.