Un marché euphorique après le discours de la FED
Vendredi 22 août, Jérôme Powell a laissé entendre qu’une baisse des taux directeurs pourrait intervenir dès septembre, afin de soutenir l’économie américaine. Les marchés financiers ont immédiatement réagi : les indices actions ont rebondi, et les crypto-actifs ont connu un véritable rallye. Le Bitcoin a progressé de près de 4% en séance, tandis que l’Ethereum s’est envolé de plus de 10%. De nombreux altcoins ont suivi la tendance, confirmant le rôle de baromètre de la liquidité mondiale qu’occupe aujourd’hui le marché des cryptomonnaies.
Fiscalité française des plus-values sur actifs numériques
En France, la question fiscale demeure centrale pour les investisseurs. L’article 150 VH bis du Code général des impôts encadre l’imposition des plus-values réalisées par des particuliers sur actifs numériques. En pratique, dès lors que des cryptomonnaies sont cédées contre une devise officielle (euro, dollar, etc.) ou bien utilisées pour régler un achat de biens ou services, la plus-value devient imposable. Ces plus-values, assez complexes à calculer, sont ensuite à mentionner dans la déclaration de revenus déposée au printemps 2026. Elles seront soumises à un taux d’imposition global de 30%, proche dans son fonctionnement de la flat-tax applicable aux revenus du capital.
Stablecoins plutôt que les FIAT
Pour optimiser la gestion de ces plus-values, un conseil s’impose : éviter la conversion immédiate en monnaie fiduciaire (FIAT). En effet, céder des crypto-monnaies contre des euros ou des dollars déclenche automatiquement l’imposition, avec obligation de reporter ces gains dans sa déclaration 2026 pour les opérations de 2025.
Lorsque le contribuable n’a pas besoin immédiatement de trésorerie, une alternative consiste à les échanger contre des stablecoins, c’est-à-dire des actifs numériques adossés à une monnaie réelle et conçus pour répliquer sa valeur. L’USDC, adossé au dollar, figure parmi les plus utilisés. En euros, des solutions existent également comme l’EURC, même si elles sont encore moins répandues. Fiscalement, ces swaps n’entraînent aucune taxation immédiate, les stablecoins étant eux-mêmes considérés comme des actifs numériques.
Au-delà de cet avantage fiscal, les stablecoins offrent une sécurité de valorisation et une possibilité de rendement. De nombreuses plateformes permettent de les placer en « staking », générant un revenu passif assimilable à des intérêts, exprimé en APY (Annual Percentage Yield – rendement annuel composé) ou en APR (Annual Percentage Rate – rendement annuel simple). Une manière pour l’investisseur de sécuriser ses gains tout en continuant à faire fructifier son capital numérique, dans l’attente d’un besoin de conversion en monnaie traditionnelle.