Assurance-vie : des pratiques commerciales dénoncées par l’ACPR

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Assurance-vie : des pratiques commerciales dénoncées par l’ACPR
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Cet article a été publié il y a 3 ans, il est donc possible qu'il ne soit plus à jour.

L’affaire n’est pas nouvelle. Régulièrement les distributeurs d’assurance­-vie font l’objet de contrôles.

Pour l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) : en 2020, des distributeurs mettent en avant certains placements plus que d’autres.

Derrière ces préconisations, des bonus de rémunération sont en jeu.

Un constat

La question reste : quid de l’intérêt de l’épargnant ?

Ce 28 mai dernier l’ACPR dénonce dans son rapport 2020 des pratiques commerciales en assurance-vie.

Elle découvre « des rémunérations différenciées selon le type de support vendu » ou encore « l’existence, pour certains produits, de challenges commerciaux qui confèrent des avantages pour l’intermédiaire qui les distribue ».

Plus particulièrement, des distributeurs poussent à investir en UC (Unités de Compte) plutôt en actions, au détriment des supports en euros. 

Entre les deux, le risque n’est pas le même.

L’effet cumulé des fonds en euros dont le rendement suit une tendance baissière, et les marchés financiers à la hausse, donnait une motivation supplémentaire à ces choix.

Pour autant les clients sont-ils au fait des risques réels.

L’intérêt du client est-il bien pris en compte ?

Une démarche dissuasive

Certains contrats ne sont accessibles que sous condition d’investir un pourcentage minimum en unités de compte (10%, 20% ou 30 %). D’autres voient le rendement du support en euros varié, là aussi en fonction de la part investie en unités de compte.

Côté distributeur

Il est fréquent que les distributeurs se rémunèrent par le biais de rétrocessions. Il s’agit des commissions versées par les assureurs, et les sociétés de gestion de fonds dans lesquelles l’épargne est investie.

Quelques chiffres

Annuellement, un distributeur perçoit, de 0,10% à 0,30% de l’encours des clients, investi dans les fonds en euros, et jusqu’à 1,30% pour les unités de compte.

Ce type de rémunération s’avère être proportionnelle au risque pris par l’épargnant. Pour l’ACPR il est « primordial que les professionnels s’assurent toujours que le produit proposé correspond à l’appétence au risque et à l’horizon d’investissement des clients. »

Un dernier constat : le marché action est haut. Le CAC 40 dépasse le seuil symbolique des 6 500 points. La dernière fois c’était il y a 20 ans.