Le nombre de micro-entrepreneurs en progression

Projet de loi de finance 2013
Actualité

L'ACOSS vient de publier les chiffres 2016 relatifs aux micro-entrepreneurs (Acoss Stat n°252, juillet 2017). Le nombre d'inscrits a progressé de 7%. Le chiffre d'affaires moyen trimestriel progresse également. Des ...

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L'ACOSS vient de publier les chiffres 2016 relatifs aux micro-entrepreneurs (Acoss Stat n°252, juillet 2017). Le nombre d'inscrits a progressé de 7%. Le chiffre d'affaires moyen trimestriel progresse également.

Des chiffres excellents en 2016

On ignore si c'est un signal de la reprise économique ou si c'est une conséquence des annonces d'Emmanuel Macron sur ce statut pendant la campagne présidentielle, mais les chiffres 2016 relatifs aux micro-entrepreneurs sont tous en progression.

Fin 2016, on dénombrait plus d'1,07 million de micro-entrepreneurs, un chiffre en progression de 7% par rapport à 2015. La proportion de micro-entrepreneurs économiquement active, c'est-à-dire déclarant du chiffre d'affaires, est stable à 62,5%. Pour rappel, les premières années suivant l'instauration de ce statut en 2009, cette proportion était inférieure à 50%. Le chiffre d'affaires moyen trimestriel s'établit à 3.518 € fin 2016, en légère progression par rapport à fin 2015 (+2,7%).

Années

Nombre de micro-entrepreneurs en fin d'année

Progression annuelle

Nombre de micro-entrepreneurs économiquement actifs

Proportion de micro-entrepreneurs économiquement actifs

Chiffre d'affaires moyen dernier trimestre

2009

310 614

133 490

43,0%

3 401

2010

621 217

100,0%

288 206

46,4%

3 588

2011

727 714

17,1%

382 528

52,6%

3 622

2012

817 669

12,4%

464 584

56,8%

3 534

2013

901 684

10,3%

532 470

59,1%

3 372

2014

969 688

7,5%

585 734

60,4%

3 313

2015

1 001 452

3,3%

631 308

63,0%

3 426

2016

1 071 689

7,0%

669 545

62,5%

3 518

L'ACOSS précise également la dynamique des chiffres 2016 par territoire et secteur.

Extrait Acoss Stat n°252, juillet 2017

Quelques secteurs sont particulièrement dynamiques en nombre de micro-entreprises économiquement actives. C’est notamment le cas des transports, de la santé, des activités immobilières, du nettoyage et de l’hébergement-restauration.

Le nombre de micro-entrepreneurs économiquement actifs ralentit dans la plupart des régions. Certaines restent toutefois très dynamiques (Aquitaine, Pays de la Loire et Ile-de-France).  

Source : http://www.acoss.fr/home/observatoire-economique/publications/acoss-stat/acoss-stat-n252.html

Un effet "Emmanuel Macron" ?

Dès le début, le statut de l'auto-entrepreneur, devenu micro-entrepreneur depuis le 1er janvier 2016, a rencontré un large succès. La barre du million d'inscrits a même été franchie au premier trimestre 2015. Ce succès s'explique par l'envie d'entreprendre de milliers de français, mais également par la facilité de fonctionnement de ce statut :

  • Toutes les démarches se font en ligne.
  • Aucune comptabilité n'est à tenir (seul un tableau de chiffre d'affaires doit être tenu à jour).
  • Les cotisations sociales sont calculées à partir du chiffre d'affaires trimestriel déclaré (option possible pour la déclaration mensuelle).

Les cotisations sociales sont en générales plus faibles que celle d'un travailleur indépendant classique, surtout les premières années. En effet, pour les micro-entrepreneurs, aucun forfait n'est appliqué les premières années. En l'absence de chiffre d'affaires trimestriel, aucune cotisation n'est due. Sous le précédent quinquennat, ce statut a bien failli être réformé dans un sens défavorable. Sous la pression des artisans, estimant faire face à une concurrence déloyale, le Gouvernement envisageait de limiter l'application de ce régime dans le temps, et même de réduire le plafond de chiffre d'affaires permettant d'exercer sous ce statut (fixé actuellement à 82.800 € pour les ventes de biens, et à 33.100 € pour les prestataires de services). Finalement, ces limitations n'ont jamais vu le jour.

Même si aucun calendrier n'a été communiqué, le programme présidentiel d'Emmanuel Macron prévoit plusieurs mesures en faveur des micro-entrepreneurs :

  • Suppression des cotisations sociales des micro-entrepreneurs la première année d'activité
  • Doublement des plafonds de chiffre d'affaires permettant de bénéficier de ce statut
  • Option annuelle pour les artisans et commerçants entre un régime réel d'imposition et le régime de la micro-entreprise.

Nous rappelons cependant que ce statut ne convient pas à toutes les activités. Le régime ne tenant pas compte des charges, les entreprises qui subissent des coûts importants et ont besoin de beaucoup d'investissements n'ont pas intérêt à opter pour ce régime. De même, si le micro-entrepreneur est exonéré de TVA (aucune TVA à facturer), il ne peut en revanche récupérer aucune TVA sur ses achats.